Rêver, oser et ne jamais abandonner!
Le gala 2016 de la persévérance scolaire du fonds 1804 sous le signe de la fierté.
Par Yvette Lapa Dessap
Le gala annuel de la persévérance scolaire du fonds 1804 soulignait le 4 juin dernier les efforts de 148 jeunes étudiants du secondaire ayant fait preuve de différentes qualités qui méritent la reconnaissance. Reconnaissance d’avoir continué malgré les embuches. Reconnaissance d’avoir poursuivi leurs objectifs et regardé droit devant en dépit de défis variés.
Valoriser le cheminement
C’est tout à propos que Jean Habel, plus jeune député de l’assemblée nationale présent à cette soirée, empruntait à Xavier Dolan sa célèbre maxime selon laquelle « Tout est possible à celui qui rêve, ose et n’abandonne jamais ». Le rêve d’une réussite. L’audace de traverser les épreuves. La lucidité de ne jamais baisser les bras. Le regard de ces jeunes, accroché plus que jamais au symbole que représente l’estrade de laquelle ils recevaient leurs bourses, laissait transparaître tout le chemin parcouru. Un chemin qu’ils sont désormais capables d’apprivoiser pour mieux avancer. Un chemin dont ils sont sans doute fiers.
Renforcer positivement
Riche en émotions pour les jeunes et leurs familles, ce moment en était aussi un pour encourager tous les maillons de la chaîne de la réussite scolaire. Mme Annie Samson, maire de Villeray-Saint Michel-Parc-Extension n’a pas manqué de sensibiliser l’audience à l’importance d’écouter et de croire en l’avenir, autant pour les jeunes que pour ceux qui les entoure. Étant présente lors de la création du fonds 1804, elle a retracé la genèse de ce projet citoyen qu’elle juge admirable.
Le fonds 1804 à l’école de la persévérance
L’importance d’une telle œuvre a été plus que soulignée par MM Vaillancourt de la fondation des YMCA et Emmanuel Duborg, député de Bourassa. À ce titre, le souhait de voir cette action se perpétuer dans le temps a été clairement émis à l’attention du président du fonds 1804, Édouard Staco. On peut présager que l’organisme est dans cette lignée avec l’annonce du projet de publication de 1804 histoires de persévérance en partenariat avec la fondation Chagnon ainsi que l’octroi de 375 bourses en 2017 à l’occasion du 375e anniversaire de la métropole montréalaise.
Une affaire de communauté
Le gala était aussi une occasion de mieux comprendre comment les problématiques scolaires se conjuguent dans les milieux qui s’y prêtent comme les milieux défavorisés ou les communautés immigrantes à l’occurrence. Mme Marie McAndrew, Professeure titulaire en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal a gratifié l’assistance d’une explication orientée vers les solutions : prendre sa place en tant que communauté immigrante, outiller les enfants même si on n’est pas scolarisé, renforcer la langue d’origine s’il y a lieu, intégrer les outils de développement de la culture d’origine lorsqu’applicable (églises, médias ethniques) tout en évitant de tomber dans le piège de l’ethnicisation. Mme McAndrew est formelle : l’éducation est un enjeu citoyen et civique. En ce sens, la diversité des lauréats du jour a été soulignée et saluée.
Autant le représentant de la commission scolaire de Laval que la présidente de la commission scolaire de Montréal, Catherine Harel-Bourdon ont interpellé tous et chacun à l’importance de contribuer à garder les jeunes accrochés. Par la voix de sa représentante, la fondation Chagnon a aussi tenu à valoriser le rôle de chaque intervenant, éducateur, parent…« C’est l’affaire de tous. »
C’est aussi l’affaire de Noémie Lorzema, finaliste à l’émission de téléréalité « La voix » 4e édition, qui a tenu à inspirer l’auditoire, autant en paroles qu’en chansons. En paroles par un témoignage d’encouragement; et en chansons par des interprétations musicales bien senties, toiles de fond pour rêver à la réussite pour plusieurs de ces jeunes. Une prestation de danse, en tango, menée par Fabienne Thélémaque, gouverneure du fonds, a également contribué à célébrer la détermination de ces jeunes, tout en émotion et tout en subtilité.